Kissidougou, 6 avril 2025 – Il y a des jours où certains documents circulent sur les réseaux sociaux comme des feuilles mortes portées par le vent… et visiblement, à Kissidougou, on n’aime pas qu’on balance des feuilles sans racines.
C’est en tout cas le ton du mémorandum publié par la fédération locale de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), qui tient à se désolidariser totalement d’un autre mémorandum signé – ou prétendument signé – par des militants de la forêt et de la haute Guinée.
« Des propos graves et honteux »
D’emblée, les auteurs de la lettre n’y vont pas avec le dos de la plume : ils dénoncent « des propos graves et honteux » de la part de « missionnaires » qu’ils ne reconnaissent ni en esprit, ni en doctrine, ni même en Facebook commun. L’accusation est claire : ces individus voudraient ternir l’image du parti et de son président El-Hadj Cellou Dalein Diallo.
Résultat ? Kissidougou fait savoir à qui veut l’entendre que « ce n’est pas notre mémorandum, pas notre guerre, pas notre histoire ».
Quand la fédération dégaine le calepin
Un contre-mémorandum visiblement écrit sous haute indignation, et validé par un festival de signatures aussi variées qu’illisibles (mention spéciale à « Jean Leno », dont la signature pourrait être un poème dadaïste).
Une véritable mosaïque de noms, de postes, et de paraphes, dans une démonstration presque artistique de la solidarité fédérale. Il y a là le chargé des élections, la présidente des femmes, le SG des jeunes, le responsable info-com, et même le « S. sport & loisirs » (car même la démocratie a besoin de détente).
Certains titres intriguent, d’autres rassurent, mais tous convergent vers un même message : “Vive l’UFDG, Vive Cellou, Vive Kissidougou” ce qui, à ce stade, pourrait presque devenir un hymne.
Un coup de plume pour remettre l’ordre
Derrière l’ironie de la forme, le fond reste clair : dans un climat où les tensions internes peuvent s’exprimer de manière désordonnée, la fédération de Kissidougou rappelle son attachement à la ligne officielle du parti, et surtout à son président. Pas de flou, pas d’ambiguïté.
Moralité ? À Kissidougou, quand ça déborde sur les réseaux, on répond par écrit. Et avec toutes les signatures possibles, juste au cas où quelqu’un aurait un doute.