Conakry 08 Avril 2025 – Elhadj Ben Daouda Nanssoko, président du Parti pour la Prospérité et le Renouveau de la Guinée (PPRG), président du Comité olympique guinéen, et désormais prophète des dates hypothétiques, a annoncé ce mardi que le référendum prévu pour le 21 septembre 2025 était « jouable ». Oui, vous avez bien lu : jouable. Comme un match de ligue régionale sans arbitre ni ballon.
Interrogé par un journaliste armé de courage (et d’un micro), le président du PPRG a sorti son chronomètre invisible :
« Si on dit que c’est le 21 septembre… on a combien de mois encore ? »
Une phrase digne d’un problème de maths niveau CE2, mais qui a eu le mérite de poser les vraies questions : le référendum est-il un sprint de 100 mètres ou une randonnée en forêt sacrée ? Mystère.
Pour le patriarche de la prospérité politique, la faisabilité du scrutin dépend surtout… des moyens déployés. Traduction : si vous voyez une urne, une table en plastique et trois bulletins, c’est que les moyens ont été mobilisés. Sinon, on repassera.
« Vous ne savez pas que, déjà, il y a des gens sur le terrain qui sont en train de travailler. Nous-mêmes, on a donné des noms »
a-t-il ajouté, avec un sérieux de fonctionnaire qui vient d’envoyer un rapport sans l’avoir lu.
Dans une manœuvre digne des jeux olympiques administratifs, le PPRG aurait déjà envoyé des équipes à Guéckédou. Pourquoi Guéckédou ? Pourquoi pas. Tant que ça donne l’impression qu’il se passe quelque chose.
Dans un éclair de lucidité démocratique, Elhadj Nanssoko a tenu à rassurer :
« Les nouveaux ne sont pas concernés. C’est des gens qui ont moins de la majorité. »
En somme, seuls ceux qui ont connu l’époque où le franc guinéen avait encore un peu de fierté pourront voter. Les autres ? Trop jeunes pour comprendre les subtilités d’un référendum express.
Malgré tout, Ben Daouda reste confiant : « Tout ce qui a été fait n’est pas mauvais. » Une phrase qui sonne comme un bulletin de notes qu’on lit à voix haute en espérant que les parents ne posent pas trop de questions. Mais rassurez-vous, tout cela est « jouable », tant qu’on ne regarde pas le chronogramme. Parce que… eh bien… personne ne l’a. Quand le Comité Olympique rencontre le Comité d’Organisation Électorale, on ne sait plus s’il faut voter ou faire un saut en longueur. Mais une chose est sûre : avec des dates flexibles, des électeurs hypothétiques et des moyens invisibles, le référendum de septembre s’annonce comme le plus grand spectacle à condition qu’il ait lieu.
Et comme dirait le coach Ben Daouda : « Si c’est jouable, alors jouons ! »