N’Zerekoré, 21 Avril 2025 – Dans les profondeurs de la forêt guinéenne, là où même les promesses du CNRD craquent comme du bois sec, un vent de fidélité souffle toujours sur le camp de l’UFDG.
Et pas n’importe quel souffle : un vent à deux roues, version moto-taxi, M15 et Sékoutouréya. Oui, c’est bien à N’zérékoré que la base militante garde foi, prière, et mégaphone allumé pour le retour de leur leader bien-aimé, Elhadj Cellou Dalein Diallo, actuellement plus exilé que jamais.
Nous avons tendu notre micro au camarade Thierno Ibrahima Baldé, grand prêtre des fidèles UFDG dans le temple de la résistance forestière. Verdict ? Ça tient bon. Mais le retour du chef est exigé… avec la tendresse d’un ultimatum enrobé dans l’amour militant.
“Il y a quatre mouvements de soutien à N’zérékoré. Il y a le mouvement UFDG à Sékoutouréya, le mouvement des taxis motards, la section moto et le mouvement de M15”, énumère notre porte-parole, tel un général comptant ses divisions.
Des motos, donc, partout. Ce qui prouve au moins une chose : l’opposition roule encore, même sans chauffeur.
Mais la vraie claque, c’est la constance avec laquelle ces mouvements tiennent tête aux tentatives de “piratage politique”. Quand on lui demande s’il y a des manipulations pro-CNRD, Baldé sort la sulfateuse verbale :
“Ça, ça ne finit pas ! Il y a des cadres qui cherchent à manipuler toujours, comme l’a été le mémorandum des secrétaires fédéraux. C’était une manipulation.”
Et pourtant, malgré la résilience, un soupir collectif se fait entendre : “Reviens, Cellou !” Comme dans une tragédie romantique, sauf que le héros est à l’étranger, et que les ennemis ont les képis vissés jusqu’aux sourcils.
“Nous demandons aussi à ce qu’il revienne, parce que c’est par là que nous devons mener le combat. Imaginez si un père de famille est absent, chacun fera ce qu’il veut…”
Une parabole paternelle qui ne manque pas de sel. Car dans cette “famille UFDG”, certains enfants commencent à flirter avec le voisin, voire à ranger leurs pancartes.
Mais alors, le retour de Cellou serait-il un aller simple pour la case prison, comme l’ont vécu bien d’autres opposants ? Baldé, lui, joue la carte stoïque :
“Non, ce n’est pas une prise de risques.”