Conakry, 21 avril 2025 – Ce lundi, pas besoin d’inspecteurs pédagogiques pour évaluer la mobilisation : les enseignants de Guinée ont récité une belle leçon d’adhésion au régime du CNRD. En salle de classe ? Non. Au Palais du Peuple, rebaptisé pour l’occasion centre d’examen de fidélité nationale.
Ils étaient là, massés, motivés, et manifestement bien inspirés. Carnets de notes en main, ils ont corrigé la transition à la hausse : mention très très bien, félicitations du jury et standing ovation au Général Mamadi Doumbouya, professeur en chef de la refondation.
Mohamed Franck Camara, délégué syndical devenu poète d’État, a déroulé le bulletin :
L’éducation, pilier du plan Simandou 2040 (mine de fer, mine de savoir). Des écoles rénovées (et parfois même ouvertes). 12 000 enseignants recrutés (le chômage, lui, reste en CDD). Examens digitalisés (le correcteur automatique n’accepte pas les copies subversives).
Pendant que les enseignants chantent la gloire du CNRD, d’autres se demandent : réelle reconnaissance ou devoir de soutien bien noté ? Mais à ceux qui doutent, la réponse est claire : en Guinée, la transition a trouvé ses meilleurs élèves. Et ils ne copient pas. Promis.
« Sous la vision éclairée du Général, nous avons vu des avancées majeures. L’éducation est désormais une priorité nationale ! »
À écouter les intervenants, c’est une initiative « libre, patriotique, apolitique, mais très politiquement correcte ». Une manière élégante de dire que le devoir de mémoire est devenu devoir de soutien.
Un enseignant de Coyah, visiblement ému, glisse à mi-voix :
« On ne peut pas oublier qu’on a reçu nos salaires à temps ce mois-ci. Ça compte aussi… »