Pita, 14 Mai 2025 – Il fut un temps où Maladho Diallo, ex-trésorier national de l’UFDG, comptait les sous pour Cellou Dalein. Aujourd’hui, il compte les coups bas et les attaques sur Facebook… et il ne pardonne plus.
Il a visiblement rangé la diplomatie au placard. L’époque des discussions de couloir et des rappels fraternels est terminée. Désormais, quand on touche à son honneur, direction parquet. Et tant pis si c’est un simple militant armé d’un clavier et d’un forfait de nuit. S’il le prend pour une prise multiple du CNRD, il répond calmement mais fermement : par une plainte bien branchée au parquet de Pita.
La dernière victime de cette ligne dure s’appelle Thierno Amadou, jeune électricien de la commune urbaine de Pita et administrateur très zélé de la page Facebook Plus Jamais Ça. L’affaire commence sur Facebook, le tribunal préféré des bavards en mode Wi-Fi. Sur cette page, on peut lire un post incendiaire :
« Hier trésorier national de l’UFDG à Pita, aujourd’hui personne ressource au ministère de l’Environnement. Celui qui finance les projets ? Celui qui donne les infos au CNRD sur l’UFDG ? »
Rien que ça ! Selon Thierno, Maladho Diallo serait une taupe bien renseignée, qui souffle à la junte les noms des généreux donateurs de l’UFDG, et soumettrait des idées brillantes au ministère de l’Environnement. Sans preuve, ni source crédible, mais avec un zèle débordant.
Il faut dire que Maladho, ancien trésorier du parti, a longtemps été un homme de confiance du leader en exil. Et c’est justement cette proximité que le jeune Thierno aurait exploitée pour lancer ses accusations : « C’est lui la taupe », aurait-il publié. Comme si gérer les comptes du parti donnait automatiquement accès au coffre-fort des secrets d’État.
Résultat : une plainte pour diffamation, en bonne et due forme, déposée au parquet de Pita le 13 mai 2025. Le dossier, enregistré sous le numéro 111/2025, a été transmis à la police locale avec une demande d’enquête express : 72 heures pour élucider cette affaire de Facebook devenu feuilleton judiciaire.
Le message est clair : Maladho ne pardonne plus les dérapages.
S’il a quitté les finances de l’UFDG, il n’a pas quitté les principes de rigueur. Et désormais, les militants imprudents qui confondent engagement politique et diffamation risquent bien de se retrouver face à un juge, pas juste à une story.
CamScanne
r 14-05-2025 14.01 