Abidjan, le 15 Mai 2025 – En direct de la chaîne ivoirienne NCI, le Premier ministre guinéen Bah Oury a mis fin au suspense. Pas sur sa propre ambition présidentielle – non, ça, il l’a pliée, rangée, scellée – mais sur son allégeance totale au général-président Mamadi Doumbouya.
Interrogé sur la position de son parti, l’UDRG, face à une éventuelle candidature du chef de la junte à l’élection présidentielle de 2025, Bah Oury a répondu droit dans ses bottes :
« Non ! Ce qui est clair, c’est que si le président de la République est candidat, le Premier ministre et son parti l’accompagneront dans ce choix majeur. »
Autrement dit : « S’il saute, je saute ! »
Fini les discours sur la neutralité du gouvernement de transition, finie l’hypocrisie républicaine. Place à la clarté : Bah Oury est prêt à brandir le mégaphone pour Doumbouya 2025, avec badge, casquette et peut-être même tee-shirt floqué “Stabilité ou rien”.
Car le mot d’ordre est là : stabilité. Un mot magique qui justifie toutes les pirouettes politiques.
« Ce processus comprend de nombreuses réformes déjà engagées. Il est aussi porteur de vertus. », a-t-il déclaré, visiblement convaincu que le salut de la Guinée repose désormais sur la prolongation bienveillante du règne militaire.
Et pour ceux qui douteraient encore, le Premier ministre a déroulé la litanie des intentions nobles :
« Il faut garantir la stabilité, la continuité des réformes, la consolidation de la réconciliation nationale, ainsi que la restauration pleine et entière des droits des citoyens et des libertés démocratiques. »
Des droits et libertés restaurés… sous le leadership de l’homme qui est arrivé au pouvoir par les armes. Mais rassurez-vous :
« Je suis convaincu qu’avec le président Doumbouya, la Guinée pourra avancer avec plus de sérénité et de garanties. »