À quelques mois des prochaines élections en Guinée, la situation politique est loin d’être apaisée. Lors de son assemblée générale ce samedi, le Mouvement Démocratique Libéral (MODEL) a tiré la sonnette d’alarme sur les conditions préoccupantes dans lesquelles doivent se tenir ces scrutins.
Le porte-parole du MODEL, Moïse Diawara, a dénoncé des préalables non respectés, estimant que le terrain n’est pas propice à une compétition juste et équitable.
« Certains de nos concurrents sont en exil, d’autres croupissent en prison parce qu’ils sont vus comme des obstacles », a-t-il alerté, lançant un sérieux avertissement à l’État guinéen.
Pour lui, si les élections se tiennent dans un esprit d’exclusion, elles perdront toute légitimité.
Le point le plus sensible reste la détention du président du MODEL, Aliou Bah, arrêté et accusé dans un contexte politique que le parti qualifie clairement de persécution.
Moïse Diawara dénonce un coup monté politique :
« Il a été identifié comme un obstacle, il fallait donc le neutraliser. Aujourd’hui, le CNRD le considère comme un ennemi à éliminer. »